Accueil > Blog > L’éclairage, une architecture intérieure spontanée.

« Le plus gros problème dans le design intérieur aujourd’hui n’est certainement pas la tendance / la mode. (…) Le plus gros problème, c’est que la plupart des gens considère l’éclairage comme un souci de second œuvre. Sortons un fil et accrochons-y un beau luminaire ! Une architecture intérieur bien conçue ne saurait supporter une considération aussi faible. » – Alexis Jondot

Intégrer l’esthétique dans l’usage

« On s’en fout d’éclairer un couloir, du moment qu’on ne se prend pas les murs. »

Valoriser les points d’importance

Il existe trois façons d’envisager l’architecture d’intérieur : on peut la penser en termes d’espace, de surface ou de volumes. Notre approche est plutôt orientée vers les volumes, les éléments du quotidien que l’on souhaite mettre en valeur. Cela peut être une table, un tableau, un élément architectural…

Pourquoi ? Pour la plupart, les habitations sont éclairées en zones, y compris les couloirs, alors que ça ne met rien en valeur. On réfléchit encore trop en mètres carrés. Pourtant, ce n’est pas ce qui va servir l’usage. C’est pourquoi on ne cherche pas à éclairer toute une surface ou une pièce, mais des points précis, ceux qui ont un véritable intérêt pour la personne qui y vit.

C’est pour moi tout le travail de l’éclairage : mettre en avant des volumes, des points d’importance, et ainsi refléter tout le style de vie d’une personne.

 

Distinguer usage et utilité

Il faut bien faire la différence entre usage et utilité. L’utilité, c’est la praticité d’un objet à l’instant “T”. L’usage englobe quant à lui toutes les habitudes de vie d’une personne, en prenant en compte le contexte de son quotidien.

Tout l’enjeu de l’éclairage, c’est de se demander comment sublimer ces habitudes, comment inclure l’esthétique dans l’usage.

Une construction ou une rénovation sur-mesure, ce n’est pas comme acheter un iPhone : on doit réfléchir en amont à tous les problèmes à résoudre, parce que le bien est pensé pour nous. La vision du client doit donc être mûrement réfléchie à travers la conception d’avant-projet, si l’on ne veut pas qu’elle devienne invivable à l’usage.

Notre objectif est d’apporter cette plus-value, cette personnalisation au projet afin qu’il corresponde entièrement à l’usage et au style de vie du client.

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L’éclairage, un point majeur dans la conception architecturale

« Le diable est dans les détails. » – F. Nietzsche

Comment envisager la lumière en avant-projet

La notion d’éclairage est une conception architecturale. Elle a toute son importance en avant-projet, lorsqu’on interroge l’usage du client et sa logique de circulation. L’éclairage est essentiel en architecture intérieur, mais il arrive très tard dans le processus de création car il est très facilement malléable. Il est surtout déterminé par l’aménagement intérieur. 

L’éclairage est donc très concret en avant-projet, mais il n’existe pas dans la réalité du chantier. Il passe alors la main à l’électricité, dans la réalisation opérationnelle. Le choix du luminaire, c’est de la déco. La sélection d’un objet par rapport à son esthétique n’est pas de l’éclairage. À l’inverse, l’éclairage, c’est-à-dire son intensité, sa température de couleur, sa diffusion, la largeur de son faisceau, sa circulation… Ça, c’est de l’architecture d’intérieur.

Il n’y a pas de révolution en matière d’éclairage, mis à part bien sûr en termes de technologie. Dans le monde du théâtre par exemple, on peut faire varier l’éclairage dans la pratique, en éclairant avec une source lumineuse ou une couleur inhabituelle, mais ça s’arrête là. C’est toute la différence entre une conception architecturale et du décor.

Le rôle du plan d’éclairage

Le plan d’éclairage est une communication à l’électricien et au client : on exprime à son maître d’ouvrage comment on pense devoir éclairer l’habitat et quels éléments on souhaite mettre en avant.

Cela implique la gestion de la lumière, mais aussi de son activation.

Tout cela fait à nouveau écho à l’usage : où placer les interrupteurs, choisir ou non un éclairage automatique, etc. L’éclairage englobe aussi la logique de circulation, c’est-à-dire la façon dont l’usager va interagir avec la lumière. Cette notion est souvent source de conflits, c’est pourquoi il est essentiel de les résoudre dès l’avant-projet.

Le plan d’éclairage sert donc à plusieurs choses : d’une part, communiquer à l’électricien où mettre en place les sorties de fil, alimentations, interrupteurs etc. D’autre part, il aide le client à se projeter, à penser à son usage au quotidien et à savoir si telle logique de circulation lui convient. Cela dépend totalement du client et des frictions qu’il rencontre au quotidien.

En d’autres termes, le plan d’éclairage sert à poser les conflits sur papier, à confronter son client, afin de s’assurer que le tout correspond à son usage et que l’ensemble sera cohérent au quotidien.

Un article qui pourrait vous intéresser : La lumière défi de l’architecture 

Apporter un autre regard

« On confronte nos clients à eux-mêmes. »

La Norme, meilleure amie du Triste.

Par norme, comprendre référentiel, habitudes. On a longtemps souffert de lumière blanche type « hôpital », maintenant on souffre de trop de lumière. On lutte contre l’éclairagepromoteur”, très standardisé, où une pièce égale une ampoule.

Lorsqu’on parle d’architecture intérieur, on pense sur-mesure, d’où l’importance d’avoir un regard précis. Quand on parle de normes, on parle aussi d’éclairement. Des bureaux d’études existent, spécialisés dans l’éclairage : si la norme est pertinente dans le milieu professionnel, elle l’est beaucoup moins dans l’habitat.

Un éclairage intelligent est un éclairage utile. Dans les cinémas par exemple, seules les marches sont éclairées, parce que c’est la seule zone importante à éclairer. Le reste est superflu. 

Dans la même logique, dans une chambre par exemple, mieux vaut mettre en avant un bel objet, une belle porte, un élément architectural spécialement bien travaillé plutôt que d’éclairer la pièce avec 4 spots aux coins de la chambre avec le risque de réduire son expérience.

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Travailler avec l’émotion.

L’émotionnel joue forcément dans l’équation : le tout est de savoir surfer dessus. On accompagne les clients dans ce qui les porte, mais on les met en garde sur ce que cela implique exactement en matière d’usage ; on les confronte à eux-mêmes.

L’idée est de “rationaliser l’émotion” ; en d’autres termes, faire rentrer la réalité émotionnelle du client dans un contexte logique.

L’émotion est très liée à l’éclairage : un même élément peut être vécu de plusieurs façons différentes en fonction de son éclairage, et lorsqu’un objet est bien mis en valeur par la lumière, ça provoque forcément quelque chose.

Plutôt que de surcharger son intérieur avec plein de meubles sur-mesure très chers, essayons de travailler avec un intérieur plus minimaliste et de miser sur un bel éclairage pour le mettre en valeur. Car on aura beau dépenser des milliers d’euros en mobilier, si l’ensemble est mal éclairé, le rendu ne sera pas esthétique.

On cherche à créer une mise en scène en jouant avec l’ouverture, les angles, l’inclinaison des faisceaux lumineux. La lumière sert à “sculpter” une surface, un volume. En fonction de tous ces paramètres, on ne fait pas apparaître les choses de la même façon : on crée un regard différent.

C’est la définition d’un beau design : ça ne saute pas aux yeux, mais quand on choisit d’y prêter attention, ça a un impact sur l’émotion.

Il n’y a pas qu’une Vérité.

Si un standard existe, c’est pour une bonne raison. De plus, la notion de standard est très malléable en fonction de ce que le client connaît déjà. L’idée n’est donc pas vraiment de casser des standards mais d’interroger les idées préconçues de nos clients.

L’éclairage doit s’adapter à leur propre conception : certains détails vont plaire à certains et pas du tout à d’autres. Tout dépend des codes de chacun, le tout est de savoir s’adapter à la réalité du client.

Peu importe le changement des modes ou des tendances, la logique d’usage sera toujours d’actualité. C’est pourquoi il faut se baser sur cette logique et non se focaliser sur un style ou une tendance.

Notre rôle n’est pas de porter un jugement de valeur ou d’imposer une vision, mais d’accompagner nos clients en leur apportant un autre regard. L’idée est de les confronter à leurs choix, pour faire ressortir les aspects positifs et négatifs de chaque solution.

On essaie de les interroger sur ce qui les motive dans chacune de leurs décisions. On tente de les amener à vivre un habitat qui leur convient dans l’usage, qui devient l’extension d’eux-mêmes. L’important, c’est d’être aligné avec ses objectifs : quand c’est le cas, tout est réalisable.

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Votre projet.

Il est facile de savoir si un objet est beau ou non. Si cet objet nous plaît. Les magazines sont remplis de belles images d’appartements et de villas tous plus sublimes les uns que les autres. La plupart vous seraient invivables.

Notre volonté en tant architectes d’intérieur s’est mue en obsession : vous accompagner dans la conception d’un habitat qui sera la stricte extension de ce que vous êtes.

Nous avons donc créé une page dédiée à vous aider dans la construction de votre projet d’architecture intérieur.

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Les nouvelles du pendu.

Le journal récurent et informel d’un bureau pas bien porté sur la poésie.